lundi 14 octobre 2013
EDITORIAL
Bulletin communiste international #11 – FGCI
L'heure
pour formaliser ce regroupement se rapproche et se matérialisera
dans la tenue d'une conférence de constitution du nouveau groupe.
Nous
sommes en voie d'adopter une « plate-forme » dont les
positions principales sont proches de celles de la TCI et du CCI
« historique ».
Nous continuons à discuter et clarifier les questions d'organisation
et de fonctionnement sur la base de l'expérience de la Gauche
communiste, tout spécialement de la tradition de la Gauche
« italienne ». Notre orientation et notre attitude
politique vis-à-vis des autres forces communistes et du camp
prolétarien est en grande voie de clarification1
et nous sommes en train de discuter un document d'analyse sur la
situation historique internationale actuelle afin de pouvoir définir
des orientations politiques les plus claires et les plus efficaces
possible. Ainsi, nous aurons les documents programmatiques suffisants
pour la fondation et la constitution d'un groupe communiste se basant
sur l'expérience de la Gauche communiste, se revendiquant de son
héritage politique et dont l'orientation centrale est d'oeuvrer et
de participer au mieux au regroupement autour de la Tendance
Communiste Internationaliste.
Comme
nous l'avons déjà dit, « notre
perspective de regroupement, de formation d'un nouveau groupe, avec
les camarades, se situe complètement dans la perspective du
regroupement autour de la TCI ; en clair, il ne s'agit pas de
créer un pôle « alternatif », encore moins une
organisation « en concurrence » avec la TCI, mais bel et
bien autour de la TCI, en appui à celle-ci. Nous sommes convaincus
que la présence de notre courant historique2
aux côtés de la TCI est un atout pour mener le combat pour le parti
du futur. » (Présentation
du Bulletin
Communiste International
10 ).
Or, le combat théorique, politique et
pratique pour développer la voie vers la construction du parti
mondial du prolétariat est l'orientation et la tâche principales et
privilégiées des groupes communistes d'aujourd'hui. Aussi étrange,
aussi illusoire, ou aussi incompréhensible puisse-t-elle paraître
aux yeux de la grande majorité des individus et travailleurs se
posant la question de la lutte des classes et de la révolution –
pour ne citer que les « plus intéressés » à ce
problème –, et y compris parmi les individus et les forces
révolutionnaires, la
lutte pour le parti – et donc le regroupement des forces
communistes – est la question historique essentielle de l'heure
dont dépend l'issue des confrontations de classe qui s'annoncent.
En
effet, l'aggravation de la crise économique et de l'impasse
historique du capitalisme menant à la guerre généralisée, oblige
le capital mondial à attaquer encore et encore, toujours plus, le
prolétariat mondial dans ses conditions de vie et de travail tout
comme au plan idéologique afin de lui faire payer la crise, la
préparation de la guerre impérialiste et ensuite de l'entraîner
dans celle-ci. La bourgeoisie livre une guerre de classes qui ne peut
déboucher que dans des confrontations massives entre celles-ci au
niveau mondial et à la dimension historique ; que dans un
processus de lutte
de masse internationale
qui a d'ailleurs déjà commencé3.
La réalisation de cette dynamique ne dépend pas des
révolutionnaires. Ils ne peuvent en être un facteur déterminant
même s'ils ont un rôle à y jouer. Par contre, et là ils ont un
rôle premier et indispensable à assumer, l'issue de ces conflits de
classe sera déterminée par la
capacité du prolétariat à développer et à assumer la
confrontation politique avec l’état capitaliste et ses forces
politiques et syndicales
afin d'éviter les pièges et le sabotage de ses combats, de rendre
le plus efficace possible ces luttes en faisant reculer la
bourgeoisie et en ouvrant la porte à une situation révolutionnaire.
Et c'est justement pour cette dimension politique essentielle du
combat de classe que le prolétariat a besoin et crée,
historiquement, des minorités politiques, comme expressions de sa
conscience de classe, afin qu'elles jouent le rôle dirigeant et
d'avant-garde politiques qui est indispensable à l'accomplissement
de cette lutte politique de classe dont la finalité ne peut être
que la destruction du capitalisme par l'exercice de la dictature du
prolétariat.
Pour
les communistes d'aujourd'hui, se revendiquant de la Gauche
communiste, la question centrale et prioritaire est donc d’œuvrer
au regroupement des forces révolutionnaires autour du programme
communiste et des organisations qui y sont restées fidèles et qui
l'incarnent. C'est-à-dire autour du pôle politique et
organisationnel que représente la Tendance Communiste
Internationaliste pour son histoire, son patrimoine théorique, ses
positions politiques, et son organisation internationale. Notre
regroupement et la constitution du nouveau groupe – nos divergences
politiques ne nous permettant pas aujourd'hui
d'adhérer à la TCI – est un moment et doit devenir un facteur
actif de ce combat pour le regroupement pour le parti de demain dans
lequel nous continuons à penser que la TCI a une responsabilité et
un rôle central à jouer ; responsabilité et rôle que nous
entendons aider et favoriser au mieux de nos forces et à notre
place.
Les CIK et la FGCI,
Septembre 2013.
Projet
de Thèses présenté par la Gauche au 3ème Congrès du parti
communiste d'Italie
(Lyon, 1926)
(extraits).
L'activité
du parti ne peut ni ne doit se limiter à maintenir la pureté des
principes théoriques et de l'organisation, non plus qu'à obtenir à
tout prix des succès immédiats ou une grande popularité. Toujours
et dans toutes les situations, elle doit se développer simultanément
dans ces trois directions :
a)
Défendre et préciser en fonction des faits nouveaux qui se
produisent les postulats fondamentaux du programme, c'est-à-dire la
conscience théorique du mouvement de la classe ouvrière ;
b)
Assurer la continuité de l'organisation du parti et son efficacité,
et la protéger des influences extérieures contraires à l'intérêt
révolutionnaire du prolétariat ;
c)
Participer activement à toutes les luttes de la classe ouvrière,
même si suscitées par des intérêts partiels et limités, pour
encourager leur développement, mais en les reliant constamment aux
buts finaux révolutionnaires, en présentant les conquêtes de la
lutte de classe comme des voies d'accès aux luttes futures
indispensables, en dénonçant le danger de se replier sur des
réalisations partielles comme si elles étaient des fins en
elles-mêmes, et de leur sacrifier ces conditions de l'activité et
de la combativité classiste du prolétariat que sont l'autonomie et
l'indépendance de son idéologie et de ses organisations, au premier
rang desquelles se trouve le parti.
Le
but suprême de cette activité complexe du parti est de réaliser
les conditions subjectives
de la préparation du prolétariat : il s'agit de le mettre en
mesure de profiter des possibilités révolutionnaires objectives que
fournira l'histoire, dès qu'elles apparaîtront, de manière à
vaincre au lieu d'être vaincu.
1 cf. le blog des CI-K (tout
particulièrement le lien Vues
et positions politiques divergentes dans les CIK)
et
sur le site de la fraction : Contribution
à un état des lieux de la Gauche communiste internationale (CI-K),
Réponse
au
texte
des Communistes internationalistes-Klasbatalo (FGCI)
dans le bulletin 4 de la FGCI (2011) et Retour
sur une "contribution à un état des lieux de la Gauche
communiste
(CI-K) dans le bulletin 9, août 2012).
2 Celui
représenté par les positions et la tradition du Courant Communiste
International aujourd'hui liquidé par l'organisation
« officielle ».
3 Avec
la crise, tous les continents sont touchés par des révoltes et des
manifestations massives des « populations » et en
particulier de la classe ouvrière et des couches sociales qui
l'entourent.
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