mercredi 24 juillet 2013
Lettre à l'Assemblée Populaire Autonome de Montréal (APAM)
Nous nous posons de sérieuses questions sur
l'existence même de l'APAM, sur son activisme, sur sa composition
fortement gauchiste. L’APAM a été créée lors d’une stagnation du
mouvement de masse pour ne pas dire même de recul. Elle a été formée
par un très petit nombre de personnes et sans l'appui de la majorité des
Assemblées Populaires Autonomes de Quartier (APAQ). Et l’on parle ici d'une
assemblée d'une ville et non d'un quartier.
Dans le texte L’organisation
du prolétariat en dehors des périodes de luttes ouvertes qui est en
annexe de notre brochure Bilan Lutte étudiante et assemblée de quartier ou sur
notre blog : http://klasbatalo.blogspot.ca/2012/12/lorganisation-du-proletariat-en-dehors.html , il
y a une remise en cause de ce type de comité en période de recul ou d'absence
de véritables luttes massives. Ces comités ont tendance à tomber dans
l'activisme comme le montre la participation de l’APAM lors de la manif du 1er
mai ou l’organisation de celle du 22 mai avec le résultat que l’on sait. Ils
font aussi face aux pièges suivants:
C'est pourquoi ils [comités,
cercles et groupes prolétariens] doivent veiller à ne pas tomber dans les
pièges suivants :
* imaginer qu'ils
constituent la structure préparant le surgissement des comités de grève ou des
Conseils Ouvriers ;
* imaginer qu'ils
sont investis d'une sorte de "potentialité" (ou de "mission
impossible") ayant le pouvoir de déclencher la lutte future (ce ne sont
pas des "minorités" aussi combatives et "éclairées"
soient-elles qui peuvent créer et décréter artificiellement une grève ou
font surgir une AG ou un comité. Et cela, même si ces minorités d'avant-garde
mènent une intervention active dans ce processus) ;
* se doter d'une
plate-forme ou de statuts ou de tout élément risquant de figer leur évolution
et les condamnant à la confusion politique. Ces formes d'organisation du prolétariat
entre deux périodes de lutte ouverte ne doivent pas être confondues avec les
organisations révolutionnaires qui ne sont pas le produit des luttes immédiates
mais du combat historique de la classe ouvrière ;
* se présenter
comme des organes "intermédiaires" entre les syndicats et les
Conseils Ouvriers ou entre la classe dans son ensemble et ses organisations
politiques, comme une organisation à la fois unitaire et politique minoritaire.
Extrait de L’organisation du
prolétariat en dehors des périodes de luttes ouvertes
L’APAM aurait pu être très utile au
printemps 2012 et à l’été 2012 alors qu’il y avait encore un mouvement de
masse. Au printemps 2012, les membres de Klasbatalo (CIK) et de l'APA-RPP
(Assemblée d’un quartier de Montréal) ont mis de l'avant la création d'une APAM
mais la majorité de l'assemblée, influencée par les positions politiques
d'anarchistes, a refusé. Nous
avons quand même participé à l’APAM à titre individuel en décembre et
avec scepticisme étant donné la fin de la période de lutte ouverte.
Bref pour le moment, il est plus
important pour nos militants et notre groupe de centrer nos énergies vers
le regroupement des forces communistes internationalistes à l'échelle mondiale.
Nous ne participerons plus à l’APAM.
AF et RJ klasbatalo1917@gmail.com
Vista la mancanza di lotte degli studenti, vista la composizione estremista [gauchiste] dell’« Assemblée Populaire Autonome de Montréal » (APAM) e del suo attivismo [activisme], abbiamo deciso di lasciare l’APAM.
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