vendredi 28 novembre 2008

Du nationalisme à l'internationalisme


Nous avons publié la brochure Du nationalisme à l’internationalisme.
Cette brochure raconte le parcours d’un militant sur une période d’environ 40 ans. Pour lui, des groupes nationalistes aux groupes maoïstes, le passage se fait assez facilement car ce sont tous, au fond, des nationalistes avec la défense du concept stalinien du « socialisme dans un seul pays » pour ces derniers. Il a bien connu les maoïstes ayant été militant fondateur du groupe maoïste En Lutte! La brochure est son autobiographie politique.
En introduction il écrit: « Cette brochure vise à commenter mon activité politique de militant en me basant sur ma connaissance actuelle des positions de la Gauche communiste. »
Sa brochure a à la fois pour objectif de faire la critique de ses activités passées (par exemple, une critique du courant maoïste dans lequel il a longtemps évolué) et à montrer que ces mêmes activités étaient étrangères au prolétariat. De fait, il a surtout écrit cette brochure afin que de jeunes ouvrières et ouvriers, étudiants et étudiantes ne reproduisent pas les mêmes erreurs et aient une connaissance des politiques de la Gauche communiste, le véritable camp prolétarien. Apprendre de nos luttes et erreurs passées est un aspect important du marxisme.
Il raconte ici sa vie de militant, non pas pour la mettre en exergue, mais plutôt pour faire un bilan critique des groupes et organisations politiques qui ont été au centre d’une grande partie de sa vie. Ces mouvements nationalistes et/ou gauchistes ont détourné et détournent encore des ouvrières, des ouvriers, des étudiantes et des étudiants de la lutte pour le socialisme et l’internationalisme.
En voici un extrait :
« En Lutte! demeura néanmoins dans le vacuum politique de la théorie stalinienne pour l’édification du socialisme dans un seul pays. Le soutien aux luttes de libérations nationales, qui se résume à appuyer une bourgeoisie au détriment d’une autre (position, il va sans dire, complètement anti-prolétarienne), dans les pays de la périphérie capitaliste continua donc»
Le nombre de copies étant épuisé, nous pouvons l'envoyer par téléchargement. Il suffit de nous le demander en écrivant à: cim_icm@yahoo.fr
Une version anglaise est aussi disponible.
Table des matières


Introduction
Mes origines
Mes années dans le cul-de-sac du nationalisme ou la nation au-dessus
de la lutte des classes
La lutte des chauffeurs de taxi contre Murray Hill
Mes années dans le cul-de-sac du maoïste ou le socialisme dans un seul pays
La crise d’octobre 1970
Quelques autres événements importants au Québec et dans le monde
qui m’ont influencé
L’Atelier Ouvrier
L’Équipe du journal En Lutte!
Les clandestins des Jeux olympiques de 1976
Encore la police et ses mercenaires
Dissolution du groupe maoïste En Lutte !
La lutte contre les pesticides dans une ville de banlieue
Années 89 et 90 : effondrements de l’Union soviétique et de ses pays satellites
La lutte entre la bourgeoisie Mohawk et les bourgeoisies canadienne et québécoise
à l’été 90
Un mémoire qui fait le jeu de la démocratie bourgeoise
Le sommet socio-économique de 1996
Le sommet des Amériques à Québec en avril 2001
Découverte de l’existence de la Gauche communiste
Chant l’Internationale

Annexes
I- Positions de base des communistes internationalistes de Montréal
II- Le « chacun pour soi »
III- Le marxisme et la police
IV- Le terrorisme une arme de guerre de la bourgeoisie
V- Un cirque de la noirceur et du mensonge : l’Assemblée nationale
VI- Extrait de La Question du syndicalisme au Québec
VII- Données sur des grandes entreprises québécoises
VIII- Origine de la Gauche Communiste
IX- Le prolétariat de Grèce nous montre le chemin

dimanche 23 novembre 2008

Un cirque de la noirceur et du mensonge : l’Assemblée nationale

(Ce tract est une réédition avec de légères modifications d'un tract paru en 2007)
Les élections sont le meilleur moyen qu’ont trouvé les femmes et les hommes d’affaires et leurs valets politiciens pour détourner le prolétariat de sa tâche historique : l'émancipation de l'ensemble de l'humanité. C’est un terrain où il n’a aucune véritable place sauf lorsque vient le temps de tracer un X à tous les quatre ans pour mettre au pouvoir des bourgeois du même genre, comme les Charest, Boisclair, David, Dumont etc...
Le dévoiement de la classe ouvrière vers la démocratie bourgeoise depuis 100 ans a entraîné sa défaite et sa passivité. Les « citoyens », comme le disent les politiciens et les syndicalistes, en voulant faire oublier l’existence de la classe ouvrière, sont enfermés dans un choix kafkaïen : choisir entre des partis politiques qui ne s’opposent pas réellement en termes d’idées mais qui sont obsédés par la prise du pouvoir gouvernemental.
Tout cela, au moment où la crise guette de plus en plus le capitalisme : problèmes environnementaux et impossibilité du développement durable dans la course effrénée aux profits qui représente le climax du système capitaliste, chômage et précarité croissante, excuse du terrorisme pour empêcher toute opposition critique à l’ordre économique et politique, et polarisation des nationalismes vers une déflagration mondiale.
S’abstenir, c’est refuser le pouvoir bourgeois, c’est refuser sa légitimité, c’est le refus de son extorsion quotidienne de la plus-value à partir du travail de la classe ouvrière.
Ouvrières, Ouvriers, nous devons être conscient que les élections ne changent rien.
Le chantage des fermetures de type Olymel va continuer. Les syndicats qui braillent qu'il faut « Agir ensemble pour le Québec » nous incitent toujours à voter pour différents clones. Les vrais décideurs ne sont pas les députés; ce sont les hommes et femmes d’affaires, les hauts fonctionnaires des entreprises d’état, bref tous les possesseurs des moyens de production qui détiennent les rênes d'entreprises comme chez Bombardier, Québecor, Olymel, Hydro-Québec, et une éventuelle Eole Inc. Leur but : la recherche du profit pour leurs actionnaires et dirigeants. Parmi ceux-ci, on doit aussi compter les hauts dirigeants des entreprises d’état, ces mêmes entreprises d’état qui sont en symbiose avec leurs sœurs du privé. Par exemple, la fourniture de l’électricité à coûts abordables aux PME ou à un monopole quelconque, que ce soit avec Hydro-Québec ou Eole Inc., est un des aspects de l’étroite relation entre le capitalisme d’état québécois et le capitalisme privé. De la CSN en passant par Québec Solidaire jusqu’aux Verts, cette « relève » politicienne ne veut qu’améliorer « l’économie du Québec » pour le bénéfice des entreprises, et créer de l’emploi, mais des emplois de plus en plus précaires. Cette bande de parvenus n’ira jamais dire qu’en économie capitaliste, l’emploi n’est que temporaire et le recul sur les salaires est de plus en plus permanent. Face à la désillusion que crée le Capital, leur solution c’est non de l’abattre mais de prolonger son existence, sa démocratie, son extorsion de la force de travail de notre classe. Ils cherchent à nous faire voter parce qu'il croit le capitalisme éternel alors, selon eux, faisons avec!
S’abstenir ne sera pas suffisant
La croissance des abstentions aux élections révèle le désintéressement de plus en plus grand des travailleuses et des travailleurs. Cependant, ce ne sera jamais suffisant. Cessons de quêter auprès de l’État bourgeois par des pétitions, des votes ou des marches à la "Françoise David". La dictature de la bourgeoisie doit être détruite et remplacée par la dictature du prolétariat dirigée par les conseils ouvriers. C’est la perspective du combat de notre classe contre la classe des parasites de notre force de travail qui doit nous motiver. Prolétaires, nous devons nous unir en participant à la construction d’un parti prolétarien internationaliste, un parti anti-stalinien!
Des communistes internationalistes, Montréal